Description of the Florence Libri
manuscript, from Guy de Poerck, "Le Ms
Clermond-Ferrand 240 (Anc. 189), les scriptoria d'Auvergne et les origines
spirituelles de la Vie française de Saint Léger," Scriptorium 18 (1964): 11-33 at 25.
3 (ibid.). Inc. Laxis fibris resonante,
Expl. ut cum eo esse posse sine fine. Planctus
(1) de 53 vers sur I'assassinat de Guillaume
Longue-Epée, deuxiéme duc de Normandie, en 942
(cette dernière date nous donne un terminus a quo).
Publié d'après notre ms dans une transcription de G.
Paris par J. Lair, Complainte sur l'assassinat
de Guillaume Longue-Epée, duc de Normandie, Poème
inédit du Xe siècle, dans Bibliothèque
de l'Ecole des Chartes, t. xxxi, 1870, p.
389-411 (2); H. Walther, o. c., no 10205.
Le poème rappelle que le duc restaura l'abbaye de
Jumièges, où il espérait reposer après sa mort; Ph.
A. Becker pense que c'est là qu'il fut écrit, en vue
d'un éventuel procès de canonisation. L'auteur
demande des prières pour son Guillaume et pour deux
autres Guillaume, dont le premier, seul
identifiable, est le comte de Poitiers Guillaume
Tête-d'Etoupe, dont l'épouse Gerloch était soeur du
duc de Normandie (3). Les relations de l'abbaye
d'Ebreuil avec le Poitou, v. supra p. 20,
si l'on admet l'insertion du planctus dans
le ms de Clermont par un copiste originaire de cette
abbaye (chose indémontrable), expliqueraient assez
bien cette insertion. -- Les deux a
(paganorum b41); hastes montantes tronquées; attaque
des montants de i et de u; p
souligné; N seul (magNe) ou combiné en
monogramme avec T (deploraNTe); ligatures
ct, sf, et (fl&e),
mais non ra; ae pour e
dans belliquosae (b46). Même main que pour
le morceau précédent.
NOTES
(1) Il n'est pas repris dans G. COHEN, Les
élémenfs constitutifs de quelques planctus des Xe
et Xle siècles, dans Cahiers de
civilisation médiévale, t. I, 1958, p. 83-86.
(2) Il existe de ce planctus un second
ms, anc. Ashburnham, Libri, 83, auj. Florence,
Laurentienne, fds Libri, 30 (83. 33), f. 21v-22v,
reproduit en photogravure, avec commentaire, par L.
DELISLE, Notice sur des mss du Fonds Libri
conservés à la Laurentienne à Florence,
Paris, 1886, p. 40-42. L. Delisle place cette
derniére copie « au moins au commencement du XIe
s.... Tout le codex est assurément d'origine
française; je soupçonne qu'il pourrait bien se
composer de cahiers arrachés dans un manuscrit de la
bibliothéque d'Orléans, mais la preuve reste à faire
». Aj. I codici Ashburnhamiani della R.
Biblioteca Mediceo-Larurenziana di Firenze,
vol. I, 1887, p. 44-45, qui précise que le codex
lui-même, un ms-varia, est du IXe s., avec additions
marginales dont notre planctus) du XIe s. Le mot laxis
est surmonté de neumes.
(3) Éditions critiques : J. LAIR, Étude sur la
vie et la mort de Guillaume Longue-Épée, avec
fac-similé, Paris, 1893, Ph. LAUER, Le régne de
Louis IV d'Outremer, Paris, 1900, P. J. iii
Ph.-A. BECKER, Der Planctus auf den
Normannenherzog Wilhelm Langschwert, dans Zeifschrift
franzosische Sprache und Literatur, t. 63,
1940, p. 190-97.